En Belgique, la liberté de la presse est protégée par la Constitution de 1831.
La liberté d’expression fait partie des nobles principes dont se prévalent les régimes qui se disent "civilisés" et se prétendent "démocratiques". Or cette liberté tant vantée n'existe plus en Belgique et ce n'est certainement pas par amour pour la liberté d'expression que les partis "prétendument démocratiques" ont pris le contrôle des médias et s'en réservent l'accès.
Reporters sans frontières (RSF) a condamné fermement la décision prise par le conseil d’administration de la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF) de ne pas autoriser sa rédaction à organiser le débat politique que la chaîne publique devait tenir en partenariat avec son pendant néerlandophone la Vlaamse Radio en Televisie (VRT) le dimanche 30 mai 2010.
Le paysage médiatique belge est caractérisé par la division du pays en trois communautés linguistiques : la flamande, la francophone et la germanophone. Chacune de ces entités linguistiques dispose de ses propres canaux publics de radiodiffusion, mais la quasi-totalité des titres de la presse écrite et audiovisuelle, nationale et régionale est contrôlée par une poignée d'entrepreneur.
C'est le nom donné en Belgique, au dispositif ANTI-DÉMOCRATIQUE, POLITIQUE et MÉDIATIQUE Instauré en deux étapes en 1989 et 1992 à l'initiative du dirigeant écologiste flamand Jos Geysels.
Il vise à :
En adoptant ce principe, l’ensemble des partis qui se prétendent "démocratiques", méprise et ne respecte pas "la déclaration universelle des droits de l'homme".
L'application de celui-ci en Belgique représente un DÉNI DE DÉMOCRATIE.
Le "cordon sanitaire" a été ouvertement et fermement condamné par l'association "Reporters Sans Frontières" (RSF).
D'après Olivier Basille, directeur de RSF Belgique, l'un des points faibles de la liberté de la presse en Belgique reste le cordon sanitaire imposé en communauté française.
Il est INADMISSIBLE que les membres du conseil d’administration de la RTBF, tous désignés par les quatre principaux partis politiques francophones, puissent procéder à la "sélection des participants" d’un débat politique et intervenir à un tel niveau de détails dans l’organisation des émissions politiques.
Si tous les partis politiques doivent bien évidemment être invités aux débats politiques, exiger la présence de chacun d’entre eux comme condition nécessaire à leurs tenues est surréaliste et hautement contestable.
À l’origine, dans les années 1920’, le cordon sanitaire politique vise à empêcher tout particulièrement la propagation de l'idéologie bolchévique.
Le concept renaît dans les années 1980’, au départ pour enrayer la progression du Vlaams Blok en Flandre devenu aujourd'hui le Vlaams Belang.
Le premier accord interpartis flamands (écologistes d'Agalev, sociaux-chrétiens du CVP, socialistes du SP, libéraux du PVV et nationalistes de la Volksunie) a été signé le 10 mai 1989, mais a été dénoncé quelques semaines plus tard par Jaak Gabriels, Président de la Volksunie, bientôt suivi par le CVP et le PVV. Le deuxième a été concrétisé par une motion du Parlement flamand|Conseil régional flamand le 19 novembre 1992, déposée par Marc Van Peel (CVP), Lode Hancké (SP), Edward Beysen (PVV), Jos Geysels (Agalev) et Jan Decorte (ROSSEM). Un troisième accord, la Charte pour la démocratie, a été adopté avant les élections communales et provinciales belges de 2000.
Le refus de dialogue est une autre conséquence du cordon sanitaire. Or, selon le Philosophe de gauche Jürgen Habermas, la démocratie se caractérise par le principe de discussion. Refuser la discussion, c'est donc en quelque sorte refuser la démocratie. La discussion permet de nuancer et de rapprocher les points de vue, elle permet de réduire l'intolérance et de diminuer les tensions. Elle permet de prendre conscience de problèmes que l'on ignorait ou que l'on refusait de voir. Refuser la discussion, c'est tendre vers le conflit et l'affrontement, c'est donc générer une société conflictuelle, où les oppositions ne peuvent se résoudre que par les rapports de force, les interdits et donc la dictature.
En empêchant le mécontentement de s'exprimer par des canaux institutionnalisés, ceux qui nous gouvernent (du côté francophone en particulier) génèrent des tensions qui pourraient un jour susciter la violence.
L'avantage de la démocratie est d'autoriser les ajustements indispensables en permettant aux tensions de s'exprimer et de trouver une solution pacifique. Le système en place prend le chemin inverse : il se crispe et se raidit, défend ses positions et exclut tout débat sur les sujets qui lui déplaisent.
On s'éloigne de la démocratie et on se dirige vers une crise qui pourrait mener à la violence. Ceci n'est pas une mise en garde ni une menace à l'égard du système, mais un simple constat de bon sens.
Ceux qui isolent et stigmatisent leurs adversaires portent l'étiquette de "démocrates", ceux qui veulent l'application de la volonté populaire portent l'étiquette de "liberticides".
On est en plein monde orwéllien : les bons sont les mauvais et les mauvais sont les bons, grâce à une habile manipulation médiatique. Mais à long terme, toute manipulation finit par être éventée.
Le cordon sanitaire radicalise les deux camps et empêche tout compromis. On voit l'ennemi à l'intérieur, alors qu'il est aux portes de la cité. Aveuglement suicidaire : on s'allie à l'inconnu pour combattre son propre sang.
RSF (Reporters sans frontières) publie chaque année un rapport sur l'état de la liberté de la presse dans le monde pour lequel elle a forgé la notion de prédateurs de liberté de la presse pour les chefs d'État, chefs de guerre et dictateurs, qui privent les journalistes de la liberté nécessaire à leur travail. Et qui, non seulement ne les protègent pas, mais les maltraitent, les persécutent, jusqu'à l'assassinat.
Ce rapport, très médiatisé à chaque sortie, se fonde sur plusieurs points pour évaluer la réelle liberté de la presse. Cela va des atteintes aux journalistes, en passant par les lois entravant ou limitant la liberté de la presse.
En 2018, la Belgique occupe désormais la 7ième place au Classement mondial de la liberté de la presse.
Pourtant, paradoxalement la censure est toujours d'application et rien n'a changé depuis 2013 lorsque la Belgique occupait la 21ème place de ce classement.
Elle avait perdu cinq places pour différentes raisons :
il constitue :